La taromancie est l’usage du tarot divinatoire à des fins prédictives.
Les méthodes de consultation du tarot sont nombreuses. Certains taromanciens utilisent toutes les lames du jeu, d’autres ne se servent que des Arcanes majeurs. La richesse du tarot provient de l’extraordinaire contenu symbolique de chaque lame et des multiples combinaisons possibles. Il faut toutefois distinguer la tarologie, science humaine qui étudie l’histoire et l’iconographie des cartes, de ses applications divinatoires : taromancie et cartomancie.
Le taromancien ne pratique pas la voyance », la médiumnité, il interprète seulement les lames. En revanche, un medium aura tendance à compléter sa voyance avec un tirage de cartes, qui lui est propre.
Historiquement, il s’agit d’un mythe qui remonterait au temps des Pharaons. 22 gravures auraient été transmises par le dieu Thot, messager des dieux auprès des Hommes.
Moïse, élevé dans l’enseignement des prêtres égyptiens, aurait pris connaissance de ces tableaux. Lors de la fuite des Juifs hors d’Égypte, Moïse aurait transmis sa connaissance à son peuple par un alphabet qui est constitué de 22 lettres, portant le nom de Kabbale.
Graphiquement, les tarots ont une réelle puissance symbolique, de par notamment les images allégoriques reliées à la mythologie romaine et au christianisme.
C’est pendant la Renaissance qu’apparurent les jeux des tarots : ces cartes renfermaient les merveilles du monde visibles et invisibles et fournissaient aux joueurs des instructions d’ordre tant physique, que moral et mystique.
Mais l’utilisation ludique des Tarots prit rapidement l’ascendant sur la dimension didactique et morale au début du XVIe siècle.
C’est au cours du XVIIIe siècle, à Bologne, qu’est attesté le premier document connu avec la liste des cartes et leurs significations divinatoires. En France, les tarots connaîtront un réel essor avec Etteilla, le Comte de Mellet et Court de Gebelin.
La divination par le biais des tarots est dès lors devenue une pratique divinatoire extrêmement populaire dans toute l’Europe. C’est à cette même époque que la renaissance des philosophies ésotériques redonna vigueur aux arts magiques et à la cartomancie. Le jeu de tarot classique se compose de 78 cartes réparties en deux grands groupes :
- Les arcanes majeurs (au nombre de 22), qui peuvent être utilisées à part comme un oracle.
- Les arcanes mineurs (56 au total) s’apparentent au jeu de 52 cartes classiques de la cartomancie avec la correspondance : Cœurs = Coupes, Carreaux = Bâtons, Trèfles = Deniers, Piques = Épées.
On y trouve en plus dans chaque famille le Cavalier.
Les cartes « Roi, Reine, Cavalier, Valet » forment les Honneurs, quant aux cartes de 1 à 10, ce sont les Numéraires dont l’interprétation divinatoire est fortement inspirée de la numérologie. Hautement symboliques, tout l’art du taromancien réside dans l’interprétation des arcanes.
Il les identifie, les relie entre eux et leur donne une signification par rapport à leurs positions dans le tirage, à la question posée et à la situation du consultant.
La taromancie, de même que la cartomancie, sont parmi les arts divinatoires les plus communément utilisés.
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