Voilà, je suis célibataire ! Je fais de nouveau partie des 7,4 millions de célibataires en France. Au secours, car j’ai peur de la solitude. Il paraît que cela se nomme l’anuptaphobie, soit la peur démesurée d’être seul. Mais je ne suis pas comme cela. J’ai juste besoin de retrouver quelqu’un à aimer. J’ai trop froid dans ce grand lit et pour qui vais-je réaliser de délicieux repas ??
Pourquoi cette angoisse lorsque l’on se retrouve seul ?
Partager sa vie avec un partenaire implique une certaine routine qui s’incruste. La vie à deux, c’est en fait une succession de compromis. Et puis les habitudes s’installent : réveil, boulot, repas du soir à 19 h et au lit après le film. Et le lendemain, ça recommence. Donc, nous n’avons plus aucune interrogation à avoir sur le déroulement de la journée.
Et soudain, tout s’arrête et là, on ne sait plus trop quoi faire… On appelle le/la vieil(le) ami(e) que l’on a un peu négligé(e) ces derniers temps, trop occupé à roucouler avec lui ou elle. On se remet au sport et aux sorties du samedi soir… Disparus ces projets à deux que nous faisions, ce lien qui nous unissait, cette communication… et le sexe aussi ! Alors l’angoisse s’installe. Plein d’interrogations se développent : que vais-je faire dimanche, aux prochaines vacances, etc. ? Qui va me câliner ? Qui va écouter mes histoires de boulot ? Qui va apprécier mes petits plats ?
Faut-il absolument trouver des remèdes au célibat ?
Notre société nous conditionne à trouver un job qui rapporte, à rencontrer la bonne personne et à fonder une famille. L’idéal est même d’avoir un garçon et une fille. Et bien sûr, nous offrirons des voitures au garçon (et un mini-établi) et des mini-cuisines aux filles (avec la panoplie de la mariée et le beau diadème aussi), histoire de bien débuter dans la vie. Et c’est toujours en période de célibat que les invitations aux mariages des copains tombent. Avec, bien sûr, l’enterrement de la vie de garçon ou de jeune fille : soirée où l’on doit afficher un bonheur immense pour le ou la futur(e) marié(e) tout en se mordant les doigts et en se forçant à sourire, à en avoir mal aux zygomatiques.
Puis, la question fatidique arrive : « Et toi, tu es seul(e) ? ». (Bah, cela se voit, je ne l’ai pas mis(e) dans ma poche !). « Oui, enfin pas vraiment, je vois quelqu’un, mais nous en sommes au début. Il (ou elle) est trop canon et gentil. Mais je préfère prendre mon temps depuis ma rupture avec… » Pourquoi ce besoin de mentir ou de déformer la réalité, comme si nous étions pris en faute ? Pourquoi ne pas dire : je suis célibataire et j’adore cela ? Je ne cherche pas spécialement à trouver quelqu’un ni à m’inscrire sur un site de rencontres.
Et pourquoi ne pas apprécier ce célibat ?
Alors, être célibataire est perçu comme une tare, un défaut, voire une maladie honteuse. Mais finalement, cela consiste en quoi ? Être libre de se lever à l’heure que l’on veut le week-end, manger quand nous avons envie et faire ce que l’on veut de sa journée sans rendre de compte à personne. Plus de compromis, plus de repas le dimanche dans la belle-famille où l’on évoquait sans cesse le futur mariage, les futurs enfants avec les histoires de toutes les mamans présentes sur le déroulement de leur grossesse, et tous les conseils avec !
Parfois, être célibataire provoque de nouvelles envies. Et si on se remettait à courir dans ce fameux parc très fréquenté par… d’autres coureurs ou à s’inscrire dans une salle de sport, où se trouvent quasiment tous les célibataires. Tout cela, juste pour le plaisir de varier les rencontres, les conversations et de vivre pleinement satisfait(e) de sa journée. Juste histoire de faire une pause et de profiter uniquement selon son propre rythme.
Et puis, la fameuse soirée ou le fameux jour de course à pied arrive : on le ou la rencontre et c’est le coup de foudre. Pile au moment où on ne l’attendait plus !
Comment savoir être célibataire ?
Voilà, le célibat n’est pas une tare ni une maladie. Dans notre société, des sites de rencontres, des activités spéciales célibataires existent. Mais, il n’est pas urgent de retrouver quelqu’un. Papillonner et partir à la conquête de proies sont très excitants si l’on ne se prend pas trop au sérieux. Il ne faut pas chercher à tout prix LA rencontre. Elle arrivera quand elle arrivera. Il faut juste profiter de la vie et des joies réservées aux célibataires. L’amour saura bien vous trouver quand ce sera le moment !